La philosophie de Augustin.
Augustin a vécu à la fin de l'Empire romain d'Occident, menacé par les invasions barbares et les crises internes. Le christianisme était devenu religion officielle de l'Empire en 380, mais le paganisme restait encore très présent. Il a reçu une formation rhétorique et philosophique, influencée par le néoplatonisme de Plotin par exemple.
Sa conversion au christianisme en 386, qui l'a amené à repenser la philosophie à la lumière de la foi chrétienne. Il était contre les manichéens (pour qui Dieu était bon mais pas tout-puissant), les donatistes (selon qui le clergé chrétien devait être irréprochable pour que son ministère soit efficace et que ses prières et ses sacrements soient valides) et les pélagiens (pour qui les êtres humains ne sont pas souillés par le péché d’Adam, ils sont au contraire libres de choisir une bonne vie sans intervention divine).
Le sac de Rome par les Wisigoths en 410 l'a poussé à écrire "La Cité de Dieu", où il développe sa vision de l'histoire et de la politique. Les tensions entre l'Empire et l'Église l'ont amené à réfléchir sur les relations entre pouvoir temporel et spirituel.