La philosophie de Feuerbach.
Feuerbach vit dans une Allemagne morcelée, marquée par les bouleversements de la Révolution française et des guerres napoléoniennes. C'est une période de montée du nationalisme allemand et de lutte pour l'unification. Il est témoin de l'industrialisation croissante et des changements sociaux qui en découlent. L'idéalisme allemand, notamment de Hegel, domine la pensée philosophique. Le matérialisme et l'athéisme gagnent en influence dans certains cercles intellectuels.
Les sciences naturelles connaissent d'importants progrès. Feuerbach développe une critique radicale de la religion et de l'idéalisme hégélien. Il élabore une philosophie matérialiste et anthropologique, plaçant l'homme au centre de sa réflexion. Sa pensée vise à "renverser" la théologie en anthropologie, considérant que Dieu est une projection des attributs humains. Il s'intéresse particulièrement à l'essence de la religion et du christianisme, qu'il analyse comme des créations humaines.
Feuerbach cherche à restituer à l'homme son "essence" aliénée dans la religion. Il développe une éthique basée sur l'amour entre les hommes plutôt que sur l'amour de Dieu.