Marx

Marx

1818;1883
Lutte des classes;Aliénation;Capitalisme
Karl Marx, philosophe et économiste allemand, a développé le matérialisme historique et la critique du capitalisme, influençant profondément la pensée politique moderne.

Biographie

Karl Marx, philosophe et économiste allemand, a développé le matérialisme historique et la critique du capitalisme, influençant profondément la pensée politique moderne.

Courant philosophique

Politique

Ce courant de pensée se caractérise par une approche spécifique des questions philosophiques fondamentales.

Approche philosophique

Matérialisme historique

Contexte historique

Au XIXe siècle, Marx évolue dans une Europe marquée par d'importants bouleversements politiques et sociaux. L'héritage de la Révolution française de 1789 continue d'influencer les débats politiques, contrastant avec le conservatisme de l'État prussien.

Les années 1840 sont particulièrement agitées, culminant avec les révolutions de 1848, durant lesquelles Marx s'implique activement, notamment en tant que rédacteur en chef de la Neue Rheinische Zeitung.
La pensée de Marx se développe en réaction à la philosophie dominante de son époque, particulièrement l'idéalisme allemand de Hegel, dont il réinterprète la méthode dialectique dans une perspective matérialiste.
Il est également influencé par le matérialisme de Feuerbach et sa critique de la religion, tout en dépassant cette approche contemplative pour développer une philosophie de la praxis. Sa philosophie évolue à travers plusieurs œuvres majeures, de "La Question juive" (1843) au "Capital", en passant par le "Manifeste du Parti communiste" (1848).
Son matérialisme historique, qui explique les changements historiques par l'évolution des forces productives et les conflits de classe, représente une rupture avec les conceptions idéalistes de l'histoire.
Cette approche matérialiste et dialectique, combinant critique philosophique, analyse des révolutions politiques et étude de l'économie politique, a profondément marqué la pensée sociale et politique des siècles suivants.

Pour réussir au bac avec Marx

Pour mobiliser efficacement cet auteur dans vos dissertations :

  • Maîtrisez ses concepts clés et sa démarche philosophique
  • Mémorisez quelques citations pertinentes pour illustrer ses idées
  • Comprenez la cohérence globale de sa pensée et son évolution
  • Identifiez ses apports majeurs à l'histoire de la philosophie
  • Établissez des liens avec d'autres philosophes pour une approche comparative
Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement.
liberté
Selon Marx, les individus créent leur propre histoire, mais dans une mesure limitée par les conditions sociales et économiques qui leur sont imposées. La liberté d”agir est donc relative, car elle dépend de la situation historique et des rapports sociaux qui structurent notre existence.
La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, elle est le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit ; elle est l’opium du peuple.
religion
Selon Marx, la religion est un moyen de réconfort pour les opprimés, créant une illusion d”espérance et de justice dans un monde injuste. Elle apporte un peu de paix au cœur des personnes malheureuses, mais ne change pas le cours de l”histoire ni ne résout les problèmes sociaux.
Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience.
conscience
Marx révèle que l”essentiel ne réside pas dans la conscience individuelle, mais dans les conditions de vie et d”existence. La conscience est un reflet de la vie, non l”inverse. Les gens ont une conscience de leur situation sociale et économique, qui est déterminée par les forces historiques et sociales qui les entourent.
L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes.
temps
Selon Marx, le temps est régi par les contradictions entre les classes sociales. La citation signifie que l”ensemble de l”histoire humaine est une succession d”affrontements entre les oppresseurs (classes dominantes) et les opprimés (classes laborieuses). Le temps est ainsi marqué par la lutte pour le pouvoir et la répartition des ressources.
Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, ce qui importe c’est de le transformer.
technique
Marx souligne l”importance de la transformation du monde par rapport aux interprétations purement intellectuelles. Les philosophes se contentent d”expliquer et d”interpréter, alors qu”il est essentiel de prendre des mesures pratiques pour changer le cours des choses.
Les ouvriers n’ont pas de patrie
état
Marx affirme que les travailleurs ne partagent pas la même identité nationale que les capitalistes et les classes dominantes. Ils sont divisés par leurs intérêts et leur situation économique, ce qui rend l”idée de "patrie" relative et illusoire pour eux.

le royaume de la liberté au-delà de la nécessité

travail liberté
« En fait, le royaume de la liberté commence seulement là où l'on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l'extérieur, il se situe donc, par nature, au-delà de la sphère de production matérielle proprement dite. De même que l'homme primitif doit lutter contre la nature pour pourvoir à ses besoins, se maintenir en vie et se reproduire, l'homme civilisé est forcé, lui aussi, de le faire et de le faire quels que soient la structure de la société et le mode de la production. Avec son développement s'étend également le domaine de la nécessité naturelle, parce que les besoins augmentent ; mais en même temps s'élargissent les forces productives pour les satisfaire. En ce domaine, la seule liberté possible est que l'homme social, les producteurs associés règlent rationnellement leurs échanges avec la nature, qu'ils contrôlent ensemble au lieu d'être dominés par sa puissance aveugle et qu'ils accomplissent ces échanges en dépensant le minimum de force et dans les conditions les plus dignes, les plus conformes à leur nature humaine. C'est au-delà que commence le développement des forces humaines comme fin en soi, le véritable royaume de la liberté qui ne peut s'épanouir qu'en fondant sur l'autre royaume, sur l'autre base, celle de la nécessité. »
Marx
Thèse principale : En fait, le royaume de la liberté commence là où l'on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l'extérieur. »

liberté travail
« Le monde sensible n'est pas un objet donné directement de toute éternité et sans cesse semblable à lui-même, mais le produit de l'industrie et de l'état de la société, et cela en ce sens qu'il est un produit historique, le résultat de l'activité de toute une série de générations dont chacune se hissait sur les épaules de la précédente, perfectionnait son industrie et son commerce et modifiait son régime social en fonction de la transformation des besoins. Les objets de la certitude sensible la plus simple ne sont eux-mêmes donnés que par le développement social, l'industrie et les échanges commerciaux. On sait que le cerisier, comme presque tous les arbres fruitiers, a été transplanté sous nos latitudes par le commerce, il y a peu de siècles seulement, et ce n'est donc que grâce à cette action d'une société déterminée à une époque déterminée qu'il fut donnée à la certitude sensible. »
Marx
Thèse principale : Le monde sensible est un produit historique de l'activité sociale.

l'histoire comme fardeau et inspiration

« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement, ni dans des conditions choisies par eux seuls, mais bien dans les conditions qu'ils trouvent directement et qui leur sont données et transmises. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c'est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu'ils appellent craintivement les esprits du passé à leur rescousse, qu'ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d'ordre, leurs costumes, pour jouer une nouvelle scène de l'Histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage d'emprunt. C'est ainsi que la Révolution de 1789 à 1814 se drapa successivement dans le costume de la République romaine, puis dans celui de l'Empire romain. C'est ainsi que le débutant, qui a appris une nouvelle langue la retraduit toujours dans sa langue maternelle, mais il ne se sera approprié l'esprit de cette nouvelle langue et ne sera en mesure de s'en servir pour créer librement, que lorsqu'il saura se mouvoir dans celle-ci en oubliant en elle sa langue d'origine. »
Marx
Thèse principale : Les hommes font leur propre histoire dans des conditions qu'ils trouvent et qui leur sont données.

la production humaine et animale : une différence essentielle

travail nature
« L'animal aussi produit. Il se construit un nid, des habitations, comme l'abeille, le castor, la fourmi, etc. Mais il ne produit que ce dont il a immédiatement besoin pour lui ou pour son petit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'emprise du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit même lorsqu'il est libéré de tout besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il en est vraiment libéré. L'animal ne produit que lui-même, tandis que l'homme reproduit la nature tout entière, le produit de l'animal fait directement partie de son corps physique, tandis que l'homme affronte librement son produit. L'animal ne façonne que selon la mesure et selon les besoins de l'espèce à laquelle il appartient, tandis que l'homme sait produire à la mesure de toute espèce et sait appliquer partout à l'objet la nature qui est la sienne. C'est pourquoi l'homme façonne aussi d'après les lois de la beauté. »
Marx
Thèse principale : L'animal produit et se construit lui-même ou des habitations à sa mesure. L'homme produit d'une façon universelle, même sans besoin physique. Il affronte librement son produit.

la critique de la religion : l'émancipation vers le bonheur réel

Introduction à la Critique de la philosophie du Droit de Hegel
religion bonheur
« L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire, du peuple, c'est l'exigence de son bonheur réel. Exiger de renoncer aux illusions relatives à son état, c'est exiger de renoncer à une situation qui a besoin de l'illusion. La critique de la religion est donc en germe la critique de la vallée de larmes dont l'auréole est la religion. La critique a arraché les fleurs imaginaires de la chaîne, non pour que l'homme porte sa chaîne sans consolation et sans fantaisie, mais pour qu'il rejette la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion désillusionne l'homme afin qu'il réfléchisse, qu'il agisse, qu'il élabore sa réalité, comme le fait un homme désillusionné, devenu raisonnable, afin qu'il gravite autour de son véritable soleil, La religion n'est que le soleil illusoire qui se meut autour de l'homme tant que ce dernier ne se meut pas autour de soi-même. C'est donc la tâche de l'histoire d'établir la vérité de l'ici-bas, après qu'a disparu l'au-delà de la vérité. C'est en premier lieu la tâche de la philosophie, qui est au service de l'histoire, de démasquer l'aliénation dans ses formes non sacrées, une fois démasquée la forme sacrée de l'aliénation humaine. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre. »
Marx, Introduction à la Critique de la philosophie du Droit de Hegel
Thèse principale : L'abolition de la religion est l'exigence de son bonheur réel.

les moyens de travail : prolongements de l'activité humaine

Le Capital
« Le moyen de travail est une chose ou un ensemble de choses que l'homme interpose entre lui et l'objet de son travail comme conducteurs de son action. Il se sert des propriétés mécaniques, physiques, chimiques de certaines choses pour les faire agir comme forces sur d'autres choses, conformément à son but. Si nous laissons de côté la prise de possession de subsistances toutes trouvées - la cueillette des fruits par exemple, où ce sont les organes de l'homme qui lui servent d'instrument, - nous voyons que le travailleur s'empare immédiatement, non pas de l'objet, mais du moyen de son travail. Il convertit ainsi des choses extérieures en organes de sa propre activité, organes qu'il ajoute aux siens de manière à allonger, en dépit de la Bible, sa stature naturelle. Comme la terre est son magasin de vivres primitif, elle est aussi l'arsenal primitif de ses moyens de travail. Elle lui fournit, par exemple, la pierre dont il se sert pour frotter, trancher, presser, lancer, etc. La terre elle-même devient moyen de travail, mais ne commence pas à fonctionner comme tel dans l'agriculture, sans que toute une série d'autres moyens de travail soit préalablement donnée. Dès qu'il est tant soit peu développé, le travail ne saurait se passer de moyens déjà travaillés. Dans les plus anciennes cavernes on trouve des instruments et des armes de pierre. A côté des coquillages, des pierres, des bois et des os façonnés, on voit figurer au premier rang parmi les moyens de travail primitifs l'animal dompté et apprivoisé, c'est-à-dire déjà modifié par le travail. L'emploi et la création de moyens de travail, quoiqu'ils se trouvent en germe chez quelques espèces animales, caractérisent éminemment le travail humain. »
Marx, Le Capital
Thèse principale : Le moyen de travail est un instrument qui aide l'homme à atteindre son objectif.

l'individu et la société : une interdépendance incontournable

Introduction à la Critique de l'économie politique
état liberté
« Plus on remonte dans le cours de l'histoire, plus l'individu, et par suite l'individu producteur lui aussi, apparaît dans un état de dépendance, membre d'un ensemble plus grand : cet état se manifeste d'abord de façon tout à fait naturelle dans la famille, et dans la famille élargie jusqu'à former la tribu ; puis dans les différentes formes de la communauté issue de l'opposition et de la fusion des tribus. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, dans la “société civile — bourgeoise”, que les différentes formes de l'interdépendance sociale se présentent à l'individu comme un simple moyen de réaliser ses buts particuliers, comme une nécessité extérieure. Mais l'époque qui engendre ce point de vue, celui de l'individu singulier singularisé, est précisément celle où les rapports sociaux (et de ce point de vue universels) ont atteint le plus grand développement qu'ils aient connu. L'homme est, au sens le plus littéral, un zôon politikon (1), non seulement un animal sociable, mais un animal qui ne peut se constituer comme individu singulier que dans la société. La production réalisée en dehors de la société par cet individu singulier et singularisé — fait exceptionnel qui peut bien arriver à un civilisé transporté par hasard dans un lieu désert et qui possède déjà en puissance les forces propres à la société — est chose aussi absurde que le serait le développement du langage sans la présence d'individus vivant et parlant ensemble. »
Marx, Introduction à la Critique de l'économie politique
Thèse principale : L'individu est de plus en plus dépendant des sociétés auxquelles il appartient.

le royaume de la liberté : entre nécessité et épanouissement

Le Capital
« Le royaume de la liberté commence seulement où l'on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l'extérieur ; il se situe donc, par nature, au-delà de la sphère de la production matérielle proprement dite. De même que l'homme primitif doit lutter contre la nature pour pourvoir à ses besoins, se maintenir en vie et se reproduire, l'homme civilisé est forcé, lui aussi, de le faire, et de le faire quels que soient la structure de la société et le mode de la production. Avec son développement s'étend également le domaine de la nécessité naturelle, parce que les besoins augmentent ; mais en même temps, s'élargissent les forces productives pour les satisfaire. En ce domaine, la seul liberté possible est que l'homme social, les producteurs associés règlent rationnellement leurs échanges avec la nature, qu'ils la contrôlent ensemble au lieu d'être dominés par sa puissance aveugle, et qu'ils accomplissent ces échanges en dépendant le minimum de force et dans les conditions les plus dignes, les plus conformes à leur nature humaine. Mais cette activité constituera toujours le royaume de la nécessité. C'est au-delà que commence le développement des forces humaines comme fin en soi, le véritable royaume de la liberté qui ne peut s'épanouir qu'en se fondant sur l'autre royaume, sur l'autre base, celle de la nécessité. »
Marx, Le Capital
Thèse principale : La liberté commence à travailler en raison et non par nécessité. »

La justice bourgeoise masque la domination de classe

La justice
Majeure
Le droit exprime les rapports de production
Mineure
Ces rapports sont des rapports d'exploitation
Conclusion
Donc la justice légale est idéologique

La religion est l'opium du peuple

La religion
Majeure
La religion compense la misère réelle
Mineure
Cette compensation masque l'aliénation
Conclusion
Donc la religion est aliénante

La technique détermine les rapports sociaux

La technique
Majeure
Les forces productives sont techniques
Mineure
Elles déterminent les rapports sociaux
Conclusion
Donc la technique est déterminante

Le travail est aliéné dans le capitalisme

Le travail
Majeure
Le travailleur est séparé de son produit
Mineure
Cette séparation est aliénation
Conclusion
Donc le travail est aliénant

L'État est l'instrument de domination de la classe dominante

L'État
Majeure
Toute société de classes implique une domination
Mineure
L'État organise cette domination
Conclusion
Donc l'État est un instrument de classe
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