Bergson

1859;1941
  • Temps
  • Mouvement
  • Élan vital
Métaphysique
Vitalisme
Bergson
1859;1941, Métaphysique, Vitalisme

La philosophie de Bergson.

Bergson émerge dans la France de la Troisième République, une période marquée par des tensions entre forces républicaines laïques et conservatrices, notamment lors de l'affaire Dreyfus. Cette époque d'industrialisation et d'urbanisation rapides influence sa réflexion sur la nature du temps et du changement, dans un contexte de profondes transformations sociales.

Sa pensée se développe en réaction au positivisme et au matérialisme scientifique dominants de son époque. Alors que le scientisme et l'évolutionnisme de Spencer cherchaient à expliquer tous les phénomènes par des lois mécaniques, Bergson s'inscrit dans un mouvement philosophique nouveau, aux côtés de penseurs comme Husserl, privilégiant la conscience et l'expérience individuelle.

Son œuvre se déploie à travers plusieurs textes majeurs : "Essai sur les données immédiates de la conscience" (1889) introduit sa conception de la durée, "Matière et mémoire" (1896) explore les relations entre esprit et matière, "L'évolution créatrice" (1907) développe l'idée d'élan vital, et "Les deux sources de la morale et de la religion" (1932) étend sa réflexion à l'éthique. Sa philosophie, caractérisée par une conception du temps comme durée créatrice et une valorisation de l'intuition, influence profondément la pensée du 20e siècle en proposant une alternative au mécanisme et au finalisme.

Citations de Bergson

Les thèses et textes de Bergson

« Quel est le véritable fondement du droit de punir ? Nous dirons qu'il est double : l'intérêt général et la justice. L'objet immédiat du législateur est d'assurer par des moyens convenables la conservation de la société, conservation qui ne va pas sans le respect par chacun des droits de tous. C'est pourquoi la société en frappant le coupable poursuit avant tout un but de répression et d'intimidation. C'est le but immédiat. C'est ce qu'il faut retenir du système de la défense sociale. Mais pour la société comme pour l'individu, le droit de légitime défense a des limites, et ces limites sont tracées en toutes circonstances par la justice. De même que je puis et dois me défendre quand on m'attaque, mais que je n'ai pas le droit d'user de cette faculté plus qu'il n'est nécessaire pour assurer ma conservation et mettre mon agresseur dans l'impossibilité de nuire, ainsi la société doit se défendre contre une agression, mais parmi les moyens dont elle userait, il y en a d'injustes. Il est juste que le châtiment soit proportionné à l'offense et qu'il ne soit pas trop sévère, même si l'intérêt de la société devait y trouver son prix. Il est injuste de sacrifier un citoyen à tous, et c'est pourquoi, même si l'intérêt général paraît y trouver son compte, le législateur doit s'abstenir de le faire. La justice absolue considérée comme un idéal supérieur intervient donc ici, mais moins comme un idéal à réaliser que comme une restriction constamment apportée à la poursuite de l'intérêt général. »

Les idées de Bergson

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