La philosophie de Épicure.
Épicure a vécu de 341 à 270 av. J.-C., à la transition entre l'époque classique et l'époque hellénistique. C'était une période marquée par la fin de l'indépendance des cités grecques, suite à la conquête de la Grèce par Philippe II de Macédoine en 338 av. J.-C. Athènes, autrefois puissante, était considérablement affaiblie et appauvrie.
Il y avait des luttes constantes entre factions pro-macédoniennes et patriotiques à Athènes. Athènes tentait régulièrement de recouvrer son indépendance, alternant entre périodes d'autonomie et de vassalité. La démocratie athénienne n'était alors plus un modèle exportable. Il y avait une méfiance croissante envers les décisions de la foule, illustrée par la condamnation de Socrate. Malgré son déclin politique, Athènes restait un centre incontournable pour la philosophie et le théâtre.
La philosophie d'Épicure proposait une voie vers le bonheur individuel basée sur la recherche de plaisirs modérés et l'absence de douleur, plutôt que sur l'engagement politique. Cette approche reflétait le désir de trouver la tranquillité dans un monde incertain, en se concentrant sur ce qui est sous le contrôle de l'individu plutôt que sur les aléas de la vie politique.