Schopenhauer et le Bonheur

Schopenhauer
Arthur Schopenhauer, philosophe allemand, est célèbre pour son pessimisme et sa doctrine de la volonté comme essence du monde.
Tout vouloir naît du besoin, donc du manque, donc de la souffrance ; la satisfaction y met un terme ; mais pour un souhait qui est satisfait, il en reste au moins dix qui ne le sont pas ; en outre les désirs croissent et les besoins augmentent à mesure qu'on les satisfait [...]. Ce qui occupe et tient en mouvement tout être vivant, c'est l'aspiration à l'existence. Mais, cette existence une fois assurée, ils ne savent qu'en faire : aussi le second ressort qui les met en mouvement est-il l'effort pour se délivrer du fardeau de l'existence, pour le rendre imperceptible, « pour tuer le temps », c'est-à-dire pour échapper à l'ennui. [...] Ce qui fait le bonheur positif, c'est de sentir l'obstacle, cet obstacle qui nous empêchait jusqu'alors d'arriver au repos ; c'est la délivrance d'une douleur, d'une peine : aussi faut-il ranger ces sortes de biens plutôt parmi les sensations négatives.
Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, 1819Toute existence est dominée par la Volonté, force aveugle et insatiable qui nous pousse sans cesse à désirer.
Le désir est par nature un manque, donc une souffrance ; sa satisfaction est temporaire et engendre de nouveaux désirs ou l'ennui.
Donc le bonheur positif est impossible, le bonheur n'est qu'un état négatif : l'absence momentanée de souffrance.
Force métaphysique, aveugle et irrationnelle qui constitue l'essence de toute réalité et se manifeste en nous par le désir perpétuel.
Vision philosophique selon laquelle la souffrance l'emporte inévitablement sur le plaisir dans l'existence humaine, rendant la vie majoritairement malheureuse.
État transitoire d'absence de douleur ou d'arrêt momentané du désir, seule forme de bonheur accessible à l'homme selon Schopenhauer.
État de négation de la Volonté où l'individu, par l'ascétisme, l'art ou la contemplation, parvient à s'affranchir momentanément du cycle du désir et de la souffrance.
Complétez les définitions avec les termes proposés :
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La est, selon Schopenhauer, la force métaphysique qui se manifeste dans tous les êtres par le désir.
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Pour Schopenhauer, tout désir est essentiellement un , ce qui en fait la source de la souffrance.
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Le bonheur, selon Schopenhauer, est .
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Lorsque les désirs sont satisfaits, l'homme tombe dans .
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Selon Schopenhauer, quel rapport existe-t-il entre le vouloir et la souffrance ?
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Pourquoi, d'après le texte, la satisfaction d'un désir ne conduit-elle pas au bonheur durable ?
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Comment Schopenhauer analyse-t-il l'ennui et quel rôle joue-t-il dans son analyse du bonheur ?
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Expliquez pourquoi Schopenhauer qualifie le bonheur de "sensation négative".