Kant et la Conscience
Deux choses remplissent le cœur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. Ces deux choses, je n'ai pas à les chercher ni à en faire la simple conjecture au-delà de mon horizon, comme si elles étaient enveloppées de ténèbres ou situées dans une région transcendante ; je les vois devant moi, et je les rattache immédiatement à la conscience de mon existence. La première commence à la place que j'occupe dans le monde sensible externe, et étend la connexion où je me trouve à l'immensité avec des mondes par-delà des mondes et des systèmes de systèmes [...]. La seconde commence à mon moi invisible, à ma personnalité, et me représente dans un monde qui a une infinité véritable, mais qui n'est accessible qu'à l'entendement, et avec lequel je me reconnais en connexion non pas seulement contingente, comme dans le premier cas, mais universelle et nécessaire.
Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique, ConclusionLa conscience morale est une dimension interne à l'homme qui lui fait connaître la loi morale.
La loi morale s'impose à la conscience comme un commandement absolu, indépendant de toute expérience sensible.
Donc la conscience morale témoigne de la liberté et de la dignité de l'être humain en tant qu'être rationnel capable de s'autodéterminer.
Faculté de discerner le bien du mal, et de reconnaître la loi morale comme une obligation inconditionnée.
Commandement moral inconditionnel qui s'impose à la conscience indépendamment de tout intérêt ou toute finalité extérieure.
Capacité de se donner à soi-même sa propre loi morale, par opposition à l'hétéronomie qui consiste à suivre des lois imposées de l'extérieur.
Obligation morale que l'individu reconnaît comme s'imposant à lui de façon universelle et nécessaire.
Complétez les définitions avec les termes proposés :
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L'impératif catégorique est un commandement moral qui s'impose de façon et non conditionnelle.
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L'autonomie selon Kant est la capacité de se donner à soi-même sa propre .
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La conscience morale chez Kant nous fait reconnaître le comme s'imposant à nous de façon absolue.
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Kant oppose l'autonomie à , qui consiste à suivre des lois imposées de l'extérieur.
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Quelles sont les « deux choses » que Kant évoque au début du texte ?
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En quoi ces deux éléments sont-ils liés à la « conscience de mon existence » selon Kant ?
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Pourquoi Kant parle-t-il de son « moi invisible » en lien avec la loi morale ?
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Quelle différence établit-il entre sa connexion avec le monde sensible et celle avec le monde moral ?
Kant formule l'impératif catégorique de plusieurs façons. En voici la première :
« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. »
Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs