Karl Marx : La religion comme opium du peuple

Marx
Karl Marx, philosophe et économiste allemand, a développé le matérialisme historique et la critique du capitalisme, influençant profondément la pensée politique moderne.
La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit d'une époque sans esprit. Elle est l'opium du peuple. L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est une exigence que formule son bonheur réel. Exiger qu'il renonce aux illusions sur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole. [...] La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.
Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843La religion est une réponse aux souffrances réelles que vivent les hommes dans la société.
Cette réponse est illusoire car elle détourne l'attention des véritables causes socio-économiques de ces souffrances.
Donc la religion est à la fois l'expression de la misère réelle et un obstacle à la résolution de cette misère, car elle console sans changer les conditions matérielles d'existence.
Processus par lequel l'homme projette ses aspirations dans un monde imaginaire plutôt que de transformer le monde réel.
Métaphore indiquant que la religion soulage momentanément la souffrance mais endort la conscience critique et la volonté de changement.
Vision selon laquelle ce sont les conditions matérielles d'existence qui déterminent la conscience et non l'inverse.
Action transformatrice sur le monde réel, opposée à la contemplation passive ou à la consolation religieuse.
Complétez les définitions avec les termes proposés :
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Selon Marx, la religion est l'expression de la réelle et la protestation contre celle-ci.
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Marx qualifie la religion d' du peuple pour souligner son effet consolateur mais paralysant.
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Pour Marx, le bonheur religieux est et détourne des problèmes réels.
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La critique de la religion doit se transformer en critique de la selon Marx.
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Relevez dans le texte les métaphores utilisées par Marx pour décrire la religion.
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Expliquez ce que Marx entend par "l'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple".
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Pourquoi Marx affirme-t-il qu'exiger que le peuple renonce aux illusions religieuses, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions ?
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Comment s'opère, selon Marx, le passage de "la critique du ciel" à "la critique de la terre" ?
Quelles propositions correspondent à la pensée de Marx ? Justifiez votre réponse.
Expliquez ce que Marx entend dans la 11e Thèse sur Feuerbach : "Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c'est de le transformer." Quel lien avec sa critique de la religion ?